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La transfusion sanguine d'hier à aujourd'hui

En 1914, un medecin beige, Albert Hustin (1882-1967), fait une decou­verte decisive. Il constate que du sang fraichement preleve ne coagule pas si l'on a pris la precaution d'y ajouter un peu de citrate de sodium. Et comme le citrate n'est pas toxique y a d'ail­leurs du citrate dans le corps humain, et a vrai dire chez tous les etres vivants, animaux ou vegetaux), le sang ainsi stabilise peut etre transfuse chez un malade. A vrai dire, le sang additionne de citrate peut se conserver tres longtemps, et les hopitaux peuvent faire des reserves. La transfusion sanguine va devenir une opera­tion courante.

Cependant, ce n'est pas le docteur Hustin qui a invente la trans­fusion sanguine. Remontons au debut du XIXe siecle.

En 1813, James Blundell (1791-1878), recoit son diplorne de docteur en medecine de l'Universite d'Edimbourg. En 1818, il

est engage par le Guy's Hospital a Londres. Il y enseigne l'obste­trique, et it commence a s'interesser specialement aux hemorragies­post-partum, a l'origine de nombreux deces parmi les accouchees. Si le deces est la consequence d'une perte de sang, se dit Blundell, on pourrait peut-etre prevenir la mort en injectant du sang dans les veines de l'accouchee, pour compenser les pertes par hemor­ragie. Voila un raisonnement d'une logique incontournable. Reste a mettre au point la transfusion sanguine. Et Blundell commence ses experiences, chez l'animal, car it n'ose pas d'emblee effectuer l'operation sur ses parturientes. II mettra dix ans a mettre sa technique au point. En 1829, it commence a effectuer des trans-fusions sanguines entre etres humains. Comme le sang humain coagule tres rapidement apres qu'on fait recolte, la seule possibilite de realiser une transfusion est de relier la veine d'un « donneur » a celle du « receveur ». Cela n'est guere pratique, mais l'on obtient de bons resultats. Enfin, parfois... Car les medecins qui vont tenter des transfusions constateront parfois des intenses malaises chez les receveurs, allant parfois jusqu'au deces. Si bien que la transfusion sanguine, ideale dans son principe, sera finalement peu pratiquee jusqu'en ran 1900. Car, en 1900, on comprend ce qui se passe ! Les sangs des hommes ne sont pas tous identiques. Un medecin autrichien vient de decouvrir ce fait d'une extreme importance : on peut regrouper les individus en trois « groupes sanguins >›, que Karl Landsteiner (1868-1943), c'est lui le decouvreur, baptise A, B et C. Plus tard, on dira «A, B, 0 ». Si un receveur recoit, par transfusion, du sang d'un donneur « compatible », tout va tres bien. Cela permet, en effet, de sauver de la mort des blesses ou des malades ayant perdu beaucoup de sang. Mais si le receveur recoit un sang incompatible, it subit des symptornes inquietants (nausees, acceleration des battements du coeur, evanouissement...) qui peuvent aller jusqu'au deces. Les decouvertes de Landsteiner vont inciter les medecins a reprendre les transfusions, et c'etait devenu une operation banale en 1914, quand Hustin fait sa grande decouverte. Mais it fallait qu'un donneur compatible soit disponible pour effectuer la transfusion. A la suite de la decouverte d'Hustin, les hopitaux commencent a stocker des flacons de sang humain, additionne de citrate de sodium, avec une etiquette mentionnant clairement s'il s'agit d'un sang A, B ou 0. Aujourd'hui, on utilise des poches de sang en matiere plastique, extremement pratiques pour la conservation, le transport et l'utilisation.


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